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Publié le par MAbC

Le bac pro...

Avec la réforme du bac pro, le gouvernement veut, dit-il, rehausser l'image de la filière. Et il commence par baisser les horaires. Les Secondes auront ainsi quatre heures et demie par semaine pour le français, l'histoire-géographie et l'éducation civique. Les enseignants disent qu'ils n'y arriveront pas.

Cette semaine, des groupes de professeurs de lettres-histoire-géo (c'est le même pour ces trois matières dans les lycées professionnels) ont eut droit à une journée de formation. Objet: leur expliquer ce que sera cette réforme, déjà contestée dans certains établissements, qui sera mise en place dès la rentrée.

Il s'agit de généraliser le bac pro en trois ans et de supprimer progressivement toutes les classes de  BEP (Brevet d'études professionnelles, diplôme préparé en deux ans après la troisième). Jusqu'ici les bacs pros se préparaient en effet généralement enquatre ans: un BEP, puis si l'élève se sentait prêt, il enchaînait par un bac pro en deux ans. Dans quelques filières seulement, à titre expérimental, on passait le bac en trois ans.

Sorti découragé de la formation, un professeur de français-histoire-géo raconte: "actuellement j'ai des Premières et des Terminales dans les carrières du tertiaire - les services d'aide à la personne. Ils ont cinq heures et demie par semaine. Les futures Secondes auront une heure de moins, alors qu'avec mes élèves, nous n'arrivons déjà  pas toujours à boucler le programme".

"En plus, avec la suppression des classes de BEP (le diplôme, lui, sera désormais délivré en première), nos élèves arriveront directement de troisième. Ils seront encore plus hétérogènes et avec un niveau moindre. Ceux qui arrivaient après un BEP ou même parfois après un CAP (Certificat d'aptitude professionnelle - obtenu deux ans après la troisième, il conduit normalement à la vie active), étaient motivés et avaient déjà un bagage.

Publié dans Collège et Lycée

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